Ou les limites de la paléontologie.

Nombreuses sont les représentations du passé, des paysages du Dévonien, Carbonifère ou Jurassique. Ces reproductions sont les fruits de l’interprétation des découvertes, elles nous amènent à penser ou à croire que l’on peut simplement à l’aide de quelques fossiles, de technologies numériques et de l’actualisme reconstituer avec précision un paysage ancestral ( exemple reconstitution de paysage Carnoux-Casis-La Bédoule,  en 5°)

Pour ces reconstitutions les données ont plusieurs centaines de millions d’années. On peut penser que des données mille fois plus récentes, âgées de 300 000 à 30 000 ans offrent des informations plus justes et plus précises.

à regarder l’histoire des Néandertaliens et leur place - mobile - dans la lignée ou l’histoire humaine on n’est plus très sûr des théories et des techniques les plus récentes de la paléoanthropologie.

Depuis 150 ans les plus éminents spécialistes ont tour à tour placés ces êtres comme des bestiaux frustes, ou les plus paisibles des chasseurs.

Quand à leur disparition elle est encore plus énigmatique, ils ont vécus en parallèle à Homo sapiens, ils ont été exterminés par Homo sapiens, ou ils se sont hybridés avec Homo sapiens ?

Est-ce à dire qu’en paléontologie comme dans d’autres domaines l’excès d’informations nuit à l’information ?

Ici il s’agit de paléoanthropologie peut-être que les interprétations sont subjectives. Notre conception de l’Homme (l’image que nous en avons), nos convictions, nos idées, notre culture, notre génération, notre philosophie donnent un éclairage partial à nos interprétations. Y a-t-il autant d’histoire du Néandertalien que d’anthropologues qui l’ont étudié ?

Michel Jovine

Claudine COHEN, coll. Science ouverte, Ed. du Seuil