La Lignée Humaine

Changements climatiques &
Apparition de l’Homme…
Le genre Homo apparaît entre 3 000 000 et 2 500 000 ans en Afrique tropicale. Ce n’est pas par hasard si l’Homme apparaît à ce moment-là. Dix années de recherches dans les sédiments de la basse vallée du fleuve Omo, à la limite de l'Éthiopie, du Soudan et du Kenya, sédiments déposés entre quatre et un million d'années, m'ont permis de lire la crise climatique qui se trouve à son origine c'était la première fois ; il s'agit globalement d'un rafraîchissement et localement d'un coup de sécheresse…
Cinquante tonnes d'ossements m'ont montré, au fil de cette perte d'humidité, comment avait réagi toute la faune de vertébrés en fonction de ses aptitudes au changement environnemental ; certaines espèces s'éteignent (les mastodontes,…), certaines autres s'en vont, en totalité ou en partie (les tragélaphes,…), d'autres arrivent (les lièvres, les gerbilles,…), et d'autres enfin se transforment sur place : c'est le cas des éléphants, des équidés qui augmentent la hauteur de leurs dents, etc.
C'est aussi le cas des hominidés qui ont “trouvé” deux réponses à la crise : une réponse préhumaine, l'australopithèque et une réponse humaine, le genre Homo : Homo habilis.
La réponse australopithèque est une dissuasion physique ce sont des hominidés plus grands, plus massifs que leurs prédécesseurs et ancêtres, beaucoup plus impressionnants pour les prédateurs dans ce nouveau milieu découvert, et ils présentent en outre une mâchoire puissante aux prémolaires et molaires énormes pour casser et moudre fruits durs et végétaux coriaces, et canines et incisives réduites pour trancher et déchirer les végétaux avant de les envoyer au broyage.
La réponse humaine est une dissuasion intellectuelle ; Homo est un hominidé au cerveau plus gros, plus compliqué que celui de ses prédécesseurs et ancêtres, sûrement plus inventif face aux prédateurs et aux charognards qui lui disputaient les cadavres, et il présente en outre cette mâchoire à manger de tout, ayant élargi à la viande son menu végétarien d'antan. Plusieurs déductions importantes se dégagent de ces résultats.
Il apparaît d'abord clairement que l'homme, comme le cheval, l'éléphant ou le phacochère, réagit au changement de milieu en s'efforçant de s'y adapter ; l'hominidé, en changeant son régime alimentaire et en grossissant son cerveau, n'a rien fait d'autre que l'équidé qui a augmenté la hauteur de ses dents et réduit à un doigt l'extrémité de ses pattes.
Cela signifie qu'à cette époque, l'hominidé fait totalement partie de son écosystème et qu'il subit les fluctuations du climat et du milieu comme n'importe lequel de ses voisins.
Cela signifie aussi que c'est l'environnement qui a fait l'homme et que, sans cet événement, le genre Homo n'aurait eu aucune raison d'apparaître, du moins là et à ce moment-là. Pour que la communauté scientifique, qui a mis dix années à prendre ce fait en considération, se souvienne de ce résultat essentiel et du rôle pionnier de la vallée de l'Omo dans ces recherches, j'ai appelé cette crise d'un jeu de mots dont je ne suis pas fier, l'événement de l'(H)Omo avec un H entre parenthèses.
d’après Yves Coppens “Histoire de l’Homme et changements climatiques” 2006

La Lignée Humaine

Homo
un genre nouveau

les cousins
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H. erectus
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H. neanderthalensis
fiche d’identité
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fiche d’identité

Lignées voisines

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fiche d’identité
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Kenyanthropus

fiche d’identité

Paranthropus

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Polémique
Homo florensiensis
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L’Homme
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